Pour faire preuve de bienveillance, il faut développer sa capacité à se mettre dans la peau de l’autre et comprendre que chaque personne arrive au travail avec sa perspective et son bagage. La clé? Faire preuve d’empathie et de curiosité afin d’en apprendre plus sur l’autre. Au lieu d’assumer qu’on connaît déjà toutes les réponses, on cherche plutôt à comprendre son point de vue tout en étant également sensible à ce que la personne exprime malgré elle, sans parole (ex. fatigue, préoccupations, etc.)
Cette capsule vous permettra d’en apprendre davantage sur l’impact concret et positif qu’ont des comportements bienveillants au travail.
Pour vous aider à cibler une émotion ainsi que le besoin qui se cache derrière de façon plus précise, inspirez-vous de cette liste!
Vous venez de découvrir en quoi consiste la bienveillance, à quoi ressemble une équipe qui se soucie du bien-être collectif et à quoi ressemble une équipe qui ne s’en soucie pas. Pensez-vous avoir maintenant plus d’outils afin d’identifier et nommer vos besoins ainsi qu'à aider vos collègues à le faire?
Script de la capsule
On a tout intérêt à se préoccuper du climat de travail et de la qualité des relations interpersonnelles au sein de notre équipe car il est démontré, par de nombreuses études, que les équipes les plus performantes sont celles dont les membres font preuve de gentillesse et de bienveillance les uns envers les autres!
Pourtant, une personne sur deux dit être régulièrement témoin de comportements dérangeants ou d’incivilité dans son milieu de travail…
Dans cette capsule, nous allons explorer comment la présence - ou l’absence - de comportements bienveillants impactent la dynamique et la performance des équipes de travail.
Qu’est-ce qu’une équipe de travail empreinte de bienveillance?
Mais d’abord, à quoi ressemble concrètement une équipe de travail où les membres font preuve de bienveillance entre eux?
C’est une équipe où...
- On adopte une posture empathique et compréhensive dans les échanges afin que chacun puisse être véritablement lui-même, même quand ça va moins bien : on n’a pas besoin de porter un « masque » et faire semblant que ça va bien si ce n’est pas le cas.
- On reconnaît les résultats obtenus et on souligne aussi les efforts fournis
- On trouve des solutions rapidement pour régler les mésententes ou les tensions présentes
- On peut oser relever des défis ou faire les choses autrement, car on peut apprendre en se trompant
- On peut demander de l’aide et se montrer plus vulnérable car on sera écouté et en mode solutions avec nos collègues
- Chacun des membres a sa place et se sent considéré au même titre que les autres
Mais attention : ce n’est pas un climat où tout est toujours parfait et où il n’y a jamais de conflit. Mais on a la chance d’être écouté, de s’exprimer et de trouver des solutions à nos enjeux.
Qu’est-ce qu’on observe dans une équipe qui n’est PAS empreinte de bienveillance?
Pour saisir encore plus ce concept, regardons de plus près ce qu’on observe chez une équipe qui n’est PAS empreinte de bienveillance:
C'est-à-dire, une équipe où l’on se juge, où l’on pense que l’un a raison et que l’autre a tort, où l’on ressent de l’impatience, où l’on ne sent pas beaucoup de flexibilité et d’empathie en regard de la réalité de l’autre et où l’on collabore moins (ou avec certains collègues seulement).
Malheureusement, les relations sont affectées et toutes les manifestations néfastes au climat sont accentuées lorsque l’équipe et ses membres se retrouvent en situation de stress.
“Anytime there’s external tension, it can manifest between coworker’s” (Lorsqu’il y a des tensions externes, elles peuvent également se manifester entre collègues.) - Brianna Caza, Professeure associée à l’Université de Caroline du Nord
Qui est responsable d’établir et maintenir ce climat de travail bienveillant?
Qui doit s’occuper de maintenir un climat de travail bienveillant dans une équipe et dans l’organisation? Tout le monde! C’est une responsabilité partagée.
Bien sûr, l’implication des gestionnaires est essentielle pour renforcer les valeurs de l’équipe, les comportements attendus et les comportements qui ne sont pas tolérés. Mais tout le monde se doit d’agir avec bienveillance et de faire en sorte que les valeurs se reflètent dans les comportements quotidiens.
Peu importe votre rôle, vous êtes invités à prendre action. Comment?
Communiquer de manière bienveillante
Un outil primordial pour être capable de prendre soin les uns des autres est la communication bienveillante.
Afin d’être bien avec soi-même, nous devons répondre à nos besoins! Personne ne se lève le matin en voulant être désagréable avec ses collègues. Chacun agit, consciemment ou non, pour répondre à ses propres besoins. Mais pouvons-nous adapter nos comportements tout en satisfaisant nos besoins? Bien sûr! Et nous allons maintenant découvrir comment.
Première étape : identifier l’émotion
Qu’on le veuille ou non, on a tous des émotions et elles ne sont pas toujours aussi simples que “être content” ou “pas content”.
Nos nombreuses émotions vont se manifester à tous moments … même au travail! Malheureusement, on peut parfois manquer de mots pour exprimer ce qui est important pour nous.
C’est en prenant des moments de réflexion au quotidien pour identifier adéquatement vos émotions, que votre répertoire d’émotions utilisées se précisera.
- Qu’est-ce qui se passait en moi dans cette situation?
- Quelles étaient les émotions présentes?
Par exemple, si on fait l’exercice maintenant : comment vous sentez-vous, en ce moment, en écoutant cette capsule? Peut-être ressentez-vous de la curiosité? Êtes-vous inconfortable? ou surpris.e de ce que vous apprenez?
2e étape : Identifier les besoins derrière ses émotions
Tous les jours, on ressent une panoplie d’émotions et on a tendance à les traiter comme des passagers temporaires peu intéressants, plutôt que ce qu’elles sont réellement : soit un signal fort sur notre tableau de bord personnel qui illustre que nos besoins sont satisfaits ou non.
Pourquoi est-ce que c’est important de mettre le doigt (et des mots!) sur ses besoins? Pour les exprimer clairement. Parce que quand nos besoins sont entendus de façon attentive et respectueuse, on peut créer ensemble des nouveaux moyens pour y répondre. Mais il faut d’abord pouvoir identifier ce qui nous tient à cœur en nous questionnant sur :
- Ce qui provoque cette émotion?
- Et sachant qu’une émotion négative cache un besoin non-satisfait : quels sont les besoins qui ne sont pas satisfaits par la situation?
Si on pousse l’exercice un peu plus loin en lien avec l’émotion que vous venez d’identifier. À votre avis, qu’est-ce qui provoque cette émotion? Quel est le besoin derrière? Vous ressentez peut-être de la curiosité parce que vous avez soif d’apprendre.
Peut-être êtes-vous inconfortable parce que vous vous sentez partagé entre poursuivre la capsule ou retourner à votre liste de choses à faire.
Comment aider un collègue à répondre à ses besoins?
La question qui vous brûle peut-être les lèvres maintenant : Pouvons-nous influencer nos collègues bougons, impatients, irritables à agir autrement? Bien sûr, si le collègue en question est prêt à s’y engager. Et c’est en l’aidant à répondre à ses besoins,surtout pas en y répondant vous même, que vous y arriverez!
Tout simplement, en lui posant des questions! Par exemple :
- Comment te sens-tu par rapport à cette situation?
- Qu’est-ce qui te préoccupe le plus en ce moment à ce sujet?
- Comment te sens-tu ? De quoi as-tu besoin?
Vous pourrez également l’aider à trouver de nouvelles idées si l’approche adoptée jusqu’à maintenant n’est pas la bonne pour le climat de l’équipe.